Le mouvement coopératif est sous-estimé à travers le monde, selon la présidente et chef de la direction du Mouvement Desjardins qui croit que le Québec peut en profiter afin de devenir un pôle d'expertise mondial.

Monique Leroux estime que de plus en plus de gens devraient se tourner vers ce modèle d'affaires, qui, selon elle, a prouvé sa solidité ainsi que sa résilience, particulièrement depuis la crise financière mondiale de 2008.

Selon elle, Desjardins, la Coop fédérée ainsi qu'Agropur, pour ne nommer que celles-ci, sont des modèles de réussite, puisque ces coopératives représentent quelque 65 000 personnes.

Mme Leroux a fait ces commentaires, lundi, en marge d'une rencontre éditoriale sur le deuxième Sommet international des coopératives, qui se tiendra à Québec en octobre prochain, et qui devrait accueillir plus de 3000 participants.

La PDG du Mouvement Desjardins croit notamment que la province devrait profiter de cet événement pour faire la promotion de l'enseignement du modèle coopératif, qui, selon elle, n'occupe pas une place assez grande dans les universités québécoises.

Elle a souligné que trop de personnes ignorent les avantages du modèle coopératif, qui permet entre autres à ceux et celles désirant se lancer en affaires de s'allier afin de répartir le risque financier.

Mme Leroux a fait valoir qu'en 2011, les revenus des 300 plus grandes entreprises coopératives et mutualistes réparties à travers le monde ont été de plus de 2097 milliards $ US et que le mouvement coopératif regroupe 3300 entités au Québec.

Le Sommet international des coopératives n'en est qu'à ses premiers pas, mais cela n'empêche pas la dirigeante du Mouvement Desjardins de le voir devenir un événement incontournable, à l'instar du Forum économique de Davos, en Suisse.

L'événement qui se tiendra du 6 au 9 octobre dans la Vieille-Capitale devrait réunir des conférenciers, représentants d'autorités réglementaires et d'organisations internationales issus du milieu coopératif. Des dignitaires politiques sont aussi attendus.