Selon le président de la Banque Nationale, l'économie du Québec risque d'être «condamnée à grandir plus lentement que le reste du pays au cours des dix prochaines années» à défaut de mesures correctrices de la part du gouvernement québécois.

Louis Vachon a fait ce commentaire à une question d'actionnaire de la Nationale lors de son assemblée annuelle qui avait lieu ce matin à Calgary, une première pour la principale banque québécoise.

Cet actionnaire avait demandé comment la situation économique au Québec pouvait affecter la progression des prochains résultats de la Banque Nationale et le rendement futur pour ses actionnaires.

Après avoir admis aux perspectives de croissance lente au Québec comparativement à l'ensemble du Canada, Louis Vachon a vite ajouté que «ça devait être une priorité pour tout gouvernement du Québec de corriger ce consensus et de permettre au Québec de grandir conformément à la moyenne du Canada. »

«Nous pensons que c'est faisable et je reste optimiste en ce sens », a-t-il dit.

Plus tôt, durant sa présentation officielle aux actionnaires, Louis Vachon avait aussi indiqué que «ramener un climat de confiance accru devrait être la priorité principale du gouvernement du Québec ».

Et cela, a-t-il rappelé, après que «l'enquête dans l'industrie de la construction, la grève des étudiants de 2012 et le débat sur les redevances minières aient tous eu des retombées sur la croissance économique au Québec au cours des deux dernières années. »

Malgré ce contexte, a enchaîné M. Vachon devant l'assemblée d'actionnaires à Calgary, «nous avons confiance envers l'avenir du Québec. De véritables efforts sont faits pour composer avec les déficits budgétaires. Les problèmes au niveau du secteur de la construction sont en train d'être réglés».

Il a aussi mentionné que «nous avons des ressources naturelles. Dans tous les secteurs, nous avons une base de talents et un bon système d'enseignement. La langue et la culture du Québec sont également des ponts vers l'économie mondiale.»

Sur cette lancée, le président de la Banque Nationale a invité «la communauté d'affaires canadienne à examiner d'un bon oeil la possibilité d'investir au Québec.»

Sans manquer d'ajouter, évidemment, que «la Banque Nationale serait votre meilleur partenaire pour ce faire.»