L'Institut de recherche et d'informations socio-économiques (IRIS) a livré mercredi une étude pour déboulonner le mythe voulant que le Québec dépende de la péréquation pour s'offrir d'importants programmes sociaux.

L'auteur de l'étude de l'IRIS, Francis Fortier, évalue entre 3,0 à 6,4%, le montant de la péréquation supplémentaire reçue par le Québec pour ces programmes, tout le reste étant assumé par les contribuables et les autres transferts.

À ce chapitre, il précise que la péréquation est une redistribution de la richesse selon le système fédéral. Et puisqu'à l'instar de tous les provinces et territoires, le Québec verse de l'impôt au gouvernement fédéral, il contribue lui aussi à la péréquation, mais aussi à tous les autres transferts fédéraux - en santé et en éducation, notamment.

Le chercheur souligne que le Québec reçoit plus que sa juste part, en vertu de la population ou du PIB canadien, cela dit, il est faux de prétendre, toujours selon l'IRIS, que ce supplément est destiné à financer les services publics.

«Oui, le Québec dépense plus en termes de programmes sociaux et en programmes de santé que les autres provinces, mais les sommes puisées à même la redistribution de la péréquation demeurent marginales», insiste M. Fortier.

Selon son analyse, les changements apportés au système de péréquation n'avantagent pas le Québec mais plutôt les provinces maritimes et l'Ontario, en raison d'ententes spéciales sur l'exploitation de leurs ressources naturelles.

M. Fortier estime que même s'il bénéficie d'une somme totale de péréquation importante, le Québec arrive à l'avant-dernier rang quant au montant de péréquation par habitant.