Les salaires et bonis des plus hauts dirigeants des deux banques québécoises, la Nationale et la Laurentienne, ont frôlé les 30 millions durant leur dernier exercice 2013.

Ce montant de rémunération totale représente une hausse de 7% par rapport à celui comparable de l'année précédente, peut-on constater dans les circulaires de direction déposées par les banques auprès des autorités boursières, en fin de journée.

C'est parmi les hauts dirigeants de la Banque Laurentienne que la hausse de rémunération est la plus élevée : de l'ordre de 30% jusqu'à 8,2 millions en valeur totale.

À lui seul, le président et chef de la direction de la Laurentienne, Réjean Robitaille a vu sa rémunération totale - salaires, bonis et allocations d'actions & options - augmenter de 29% à 3,3 millions. 

Cette hausse provient surtout d'un boni en allocation d'actions dont la valeur a doublé à 1,8 millions, alors que le salaire de base augmentait de 1% seulement à 609 868$.

Malgré cette hausse, la rémunération de M. Robitaille demeure inférieure de moitié à celle de son vis-à-vis à la Banque Nationale, Louis Vachon.

À 7,6 millions, la rémunération totale de M. Vachon s'est même avérée en très léger repli de 0,7%. Ce repli découle d'ajustements à des «incitatifs annuels» alors que le salaire de base est demeuré inchangé à 1 million.

En fait, parmi la haute direction de la Nationale, ce sont deux des principaux adjoints du président qui ont obtenu les plus fortes hausses de rémunération en 2013.

Il s'agit de Ricardo Pascoe, premier vice-président à la direction des marchés financiers et coprésident de la Financière Banque Nationale, dont la rémunération totale a grimpé de 14% à 6,5 millions.

Sa collègue Diane Giard, première vice-présidente, à la direction Particuliers et entreprises, a bénéficié d'une hausse de 19% de sa rémunération totale, qui a atteint 3,3 millions.