Dans un effort de rapprochement du Québec, le Conference Board du Canada s'associe avec HEC Montréal pour créer conjointement l'Institut du Québec.

Le nouveau centre de recherches économiques pourra puiser dans un bassin de 200 personnes associées au Board et de 400 professeurs de la grande école d'administration de Montréal.

Le nouvel organisme sera dirigé par Mme Mia Homsy, engagée par le Board à cette fin. Elle sera basée à HEC. Le conseil de l'Institut sera présidé par Raymond Bachand, nouvellement nommé conseiller stratégique au cabinet Norton Rose Fulbright.

«Le choix du programme de recherches n'est pas encore arrêté, a indiqué M. Bachand en entrevue. On vise à traiter de cinq à sept sujets par année, en plus d'organiser des colloques ou des forums pour favoriser des débats et des échanges sur les politiques publiques.»

M. Bachand pense aux différents modèles de développement pétrolier de par le monde dont le Québec pourrait ou non s'inspirer, au balisage interprovincial de la dispensation des services de santé ou à la valeur à attribuer aux infrastructures. Les banques de données uniques du Conference Board seront d'un précieux concours.

Comme le programme de recherches sera sous la direction de Robert Gagné, on peut parier sans risque que les grandes questions de compétitivité, de productivité et d'innovation feront l'objet d'une attention toute particulière.

Sans credo idéologique officiel comme l'Institut économique de Montréal, les chercheurs parrainés par l'Institut du Québec agiront en toute indépendance dans le cadre des mandats qui pourront leur être confiés.

Selon M. Bachand, la nouvelle direction du Board, présidée par Daniel F. Muzyka, désirait se défaire de l'image d'une institution trop centrée sur les préoccupations de Toronto. Il rappelle d'ailleurs que le siège social du Board a longtemps été à Montréal, avant de migrer dans la capitale canadienne.