Le consortium BlackDiamond-White Birch et son dirigeant Christopher Brant font l'objet d'une mise en demeure de la part du syndicat des travailleurs des usines Papiers White Birch, Unifor, qui les somme de verser sans plus tarder le 8,4 millions de dollars en prestations de retraite dues.

Le syndicat a fait parvenir la mise en demeure vendredi soir, soit quelques heures seulement après la publication du dernier règlement du nouveau régime de retraite des travailleurs dans la Gazette officielle du Québec.

Si Unifor n'a pas tardé à envoyer le document, c'est que ce tout dernier règlement était connu depuis une semaine puisqu'il avait déjà été adopté au conseil des ministres et que sa publication n'était qu'une formalité.

Unifor, qui donne cinq jours à l'entreprise pour procéder au paiement, accuse M. Brant de se dérober à ses obligations en refusant de verser les prestations de retraite dues pour «toutes sortes de raisons».

M. Brant soutenait ne pas être en mesure de régler le dossier tant et aussi longtemps que «toute la réglementation nécessaire» n'était pas en vigueur mais il ne peut plus, maintenant, faire valoir un tel argument, souligne Renaud Gagné, directeur adjoint d'Unifor.

Les retraités des usines Papiers White Birch de Masson, Stadacona à Québec et F.F. Soucy à Rivière-du-Loup ne recevaient plus leurs pleines prestations de retraite depuis décembre 2012.

Ceux des usines de Masson et Rivière-du-Loup devraient toucher une somme d'environ 40 pour cent de leurs rentes et ce, de façon rétroactive au 1er décembre 2012.

À Québec, la convention collective prévoyait moins et les anciens travailleurs de cette usine devraient donc recevoir un montant de 10 pour cent des rentes.

Un nouveau régime de retraite avait été entériné à Québec en novembre et la ministre du Travail, Agnès Maltais, s'était «engagée» à ce que les retraités puissent toucher leurs versements d'ici Noël, a rappelé  M. Gagné.

Même si le congé des Fêtes est imminent, les retraités devraient être en mesure de recevoir leur chèque avant Noël puisque l'entreprise n'a tout simplement plus le choix d'honorer la convention collective.

«Les chiffres sont connus alors c'est juste un mot d'ordre à donner à Standard Life, qui émet les chèques, pour qu'ils procèdent au versement», a-t-il affirmé, ajoutant que les mesures judiciaires nécessaires seraient prises si BlackDiamond-White Birch n'obtempérait pas.