Les nouveaux venus, qui s'amènent au Canada après y avoir déniché du boulot, disposent désormais d'une forme supplémentaire de soutien.

L'Association des travailleuses et travailleurs étrangers temporaires (ATTÉT) a été officiellement mise sur pied, samedi, à Montréal.

L'objectif de l'organisation consistera à défendre les droits de ses membres à la grandeur du Québec pour éviter qu'ils ne soient victimes d'exploitation.

L'ATTÉT sera chapeautée par le Centre des travailleurs et travailleuses immigrants de Montréal (CTTI).

L'un des bénévoles du CTTI, Loïc Malhaire, souligne que les employés étrangers temporaires ont un besoin criant d'aide car ils «connaissent des situations de grande précarité.»

Il ajoute que «leur permis de travail leur est octroyé après l'obtention d'un contrat avec un employeur. ... Alors, on peut imaginer déjà la situation de domination dans laquelle ils se retrouvent parce qu'ils ont très peu de possibilités de se plaindre s'ils connaissent des abus».

Selon M. Malhaire, «il ne s'agit pas de jeter l'opprobre sur tous les patrons qui ont recours à cette main-d'oeuvre parce que, bien évidemment, il y a des employeurs qui sont tout à fait honnêtes et qui gardent un comportement éthique».

L'idée est plutôt, d'après Loïc Malhaire, d'offrir une protection à ceux qui n'ont pas tiré le bon numéro et qui n'ont pas la chance d'être menés par un dirigeant correct.

L'ATTÉT compte déjà des membres établis dans plusieurs villes dont Trois-Rivières, Saguenay, Granby, Montréal et Québec.

Ils proviennent de pays aussi variés que l'Indonésie, le Bangladesh ou encore la Tunisie.

M.Malhaire dit qu'ils «ne correspondent souvent plus à l'image qu'on a du travailleur agricole mexicain ou de l'aide domestique des Philippines».

Il précise que plusieurs d'entre eux évoluent désormais dans des secteurs spécialisés comme les télécommunications ou encore le domaine aérospatial.