La première ministre Pauline Marois va profiter de la présence au Québec de six gouverneurs américains pour mousser les échanges économiques avec nos voisins du sud.

L'électrification des transports - un marché à développer - et la vente de surplus d'électricité feront partie des enjeux discutés durant la conférence annuelle des gouverneurs de la Nouvelle-Angleterre et des premiers ministres de l'est du Canada, qui se tient à La Malbaie, dans Charlevoix, dimanche et lundi. La conférence est coprésidée par la première ministre Marois.

Trois thèmes sont à l'ordre du jour: la promotion des véhicules écoénergétiques, l'adaptation aux changements climatiques et les ventes d'énergie. Mme Marois pourra en profiter pour faire la promotion de l'électrification des transports, notamment avec l'installation de bornes de recharge électrique, une de ses priorités.

Dans la foulée de la tragédie survenue à Lac-Mégantic le 6 juillet, la sécurité du transport ferroviaire sera aussi un des sujets qui retiendra l'attention des leaders politiques. On tentera de voir comment accroître l'aide mutuelle en situation d'urgence et en cas de catastrophe. Une résolution visera à forcer les gouvernements, américain et canadien, à mieux identifier le contenu de véhicules transportant des matières dangereuses. On affirmera aussi que le partage d'informations entre les gouvernements devra être accru.

Au total, la conférence rassemble cinq premiers ministres canadiens et six gouverneurs du nord-est des États-Unis.

Le ministre des Affaires intergouvernementales, Alexandre Cloutier, a dit en point de presse que la priorité était donnée à l'économie, alors que plus de 11 milliards de dollars de biens sont déjà échangés entre le Québec et l'est des États-Unis.

«On est là aussi pour faire du développement économique, a dit M. Cloutier, qui a précisé que le gouvernement était attiré par «les opportunités d'affaires, entre autres pour les surplus énergétiques du Québec» que pourrait présenter la conférence.

Il a noté à ce propos que les États-Unis cherchaient à diversifier leur économie et leurs approvisionnements énergétiques et étaient plus que jamais intéressés à acheter de l'électricité.

Et cela tombe bien car le Québec, aux prises avec des surplus, souhaite offrir plus d'électricité à ses clients. «C'est un marché important qu'offre l'est des États-Unis», a conclu le ministre Cloutier.