Le rapport D'Amours risque d'imposer un «fardeau fiscal démesuré" aux jeunes, s'inquiète le Regroupement des jeunes chambres de commerce du Québec (RJCCQ).

Le nombre de cotisants diminuera, celui des retraités augmentera, mais le rapport «omet de fournir une solution durable à [...] la sous-capitalisation chronique des régimes de retraite québécois», soutient son PDG Christian Bélair.

Le groupe propose notamment de hausser graduellement l'âge de retraite, d'interdire les clauses de disparité de traitement et de mettre en place un système hybride inspiré du modèle hollandais, avec à la fois des cotisations fixes et des prestations déterminées.

Le lobby de jeunes du milieu des affaires s'oppose aussi à la rente longévité, une cotisation obligatoire qui nuirait selon lui à la compétitivité des entreprises. L'Association canadienne des gestionnaires de caisses de retraite pense le contraire. Elle s'est "réjouie" hier de cette mesure, et soutient, comme le rapport D'Amours et plusieurs autres groupes, que le régime à prestation déterminée demeure la «meilleure façon de sécuriser l'épargne».

Des obstacles se dressent toutefois devant la rente longévité. Mercredi, plusieurs actuaires ont prévenu que sans une entente avec le fédéral, la rente de longévité de Québec aurait pour conséquence de diminuer le supplément de revenu garanti par le fédéral. Par exemple, pour une rente de longévité de 6000$, le supplément fédéral diminuerait de moitié. La ministre du Travail, Agnès Maltais, a reconnu ce "problème" et a indiqué qu'elle pourrait appliquer les recommandations du rapport D'Amours en étapes, et donc attendre de conclure une entente avec Ottawa avant de mettre en place la rente longévité.