Le syndicat de Kronos Canada, dont les employés sont en lock-out depuis le 15 juin, se dissocie des actes d'intimidation commis aux domiciles de deux dirigeants de l'usine de dioxyde de titane, située à Varennes.

Deux colis suspects ont été trouvés, vendredi matin, à proximité des résidences de deux cadres de Kronos, a confirmé la Régie de police de Richelieu-Saint-Laurent.

Le policier Serge Côté a indiqué qu'un premier appel a été logé à 8 h 30 pour une résidence située à Verchères, puis un second à 9 h 44 pour une maison à Varennes.

Les artificiers de la Sûreté du Québec, dépêchés aux deux adresses, ont déterminé qu'il n'y avait aucun engin explosif dans les colis suspects. Il s'agissait plutôt de canulars, a fait savoir M. Côté.

Par voie de communiqué, le syndicat, qui est affilié à la Fédération de l'industrie manufacturière (FIM-CSN), a condamné ce qu'il qualifie «d'actes de violence».

Le président du syndicat, Karl Berthiaume, a affirmé être convaincu de pouvoir résoudre le conflit autour de la table de négociations.

Le syndicat souligne d'ailleurs qu'une séance de conciliation s'est tenue jeudi et que les négociations reprendront officiellement le 29 août.

En juin dernier, la compagnie avait décrété un lock-out, après que les quelque 300 travailleurs eurent refusé à 93 pour cent les dernières offres patronales.

Selon le syndicat, ces offres étaient inacceptables puisqu'elles auraient entraîné plusieurs mises à pied en raison du recours à la sous-traitance et la perte d'avantages sociaux majeurs.