Deux jours avant l'échéance de la convention collective avec ses employés, Kronos Canada a fermé son usine de Varennes, en Montérégie, jeudi soir.

Ce geste a été posé après que les 320 travailleurs de Kronos Canada eurent rejeté à 93% une offre dite finale et globale de l'employeur,lors d'une assemblée générale extraordinaire tenue dans la municipalité voisine de Verchères.

Le Syndicat national des employés de Kronos, affilié à la CSN, qualifie cette fermeture de «sauvage» et de «lock-out illégal».

Vendredi matin, les syndiqués ont dressé une ligne de piquetage devant l'usine.

Le conciliateur aurait convoqué les partis au ministère du Travail à 11h vendredi avant-midi pour retourner à la table de négociation.

Les employés de l'entreprise spécialisée dans la production du dioxyde de titane ont réitéré à leur comité de négociation le mandat de parvenir à une entente satisfaisante visant à maintenir leurs acquis, notamment au chapitre de la protection des emplois.

Selon le syndicat, les reculs, qui apparaissent dans l'offre déposée par l'employeur jeudi matin sont «totalement inacceptables». Ils impliqueraient une diminution radicale des conditions de travail.

Le recourt à la sous-traitance entraînerait, toujours d'après la partie syndicale, la perte de près du tiers des emplois spécialisés à plus ou moins long terme.

Le titre de Kronos [[|ticker sym='KRO'|]] est coté à la Bourse de New York.