Le gouvernement Marois n'a absolument pas l'intention de pallier le départ d'Ottawa dans le financement du Fonds de solidarité de la FTQ. Au récent budget fédéral, le gouvernement Harper avait indiqué qu'il allait retirer progressivement l'avantage fiscal qu'il accordait à ce type de fonds qui se retrouvent à plus de 90% au Québec.

Lors de sa réaction au budget Flaherty, le ministre des Finances Nicolas Marceau avait indiqué clairement que Québec n'allait pas renflouer l'absence de la participation d'Ottawa. Les deux paliers de gouvernements accordent chacun un 15% de déduction supplémentaire aux sommes investies dans des REER par l'intermédiaire du Fonds de solidarité de la FTQ ou du Fondaction de la CSN.

Depuis quelques jours Michel Arsenault, le président de la FTQ, laisse entendre que Québec évalue la possibilité d'une telle intervention, qui coûterait à terme 300 millions au trésor québécois. Or, il n'en est absolument pas question, assurent à La Presse des sources gouvernementales.

Le ministre des Finances, Nicolas Marceau indique que sa position  «n'a pas évolué ». « C'est une bataille qui n'est pas terminée, elle commence. Il y a beaucoup de lettres qui ont été publiée par des entrepreneurs, entre autres. L'ensemble des partis qui sont concernés par cela, que ce soient les syndicats ou les entreprises, veulent mener cette bataille», a-t-il poursuivi.

Songe-t-il à compenser financièrement le retrait d'Ottawa ? «Je songe à faire en sorte que le gouvernement fédéral revienne sur cette décision, qui est une mauvaise décision pour le Québec», a-t-il répondu.

L'exclut-il ? «On va mener cette bataille, et j'ai confiance que nous allons l'emporter, a-t-il poursuivi. Les Québécois paient des impôts à Ottawa, et Ottawa doit appuyer le Québec dans les choix qu'il fait, comme le développement économique. Et le Fonds de solidarité (FTQ), le Fondaction (CSN), ce sont des moyens que le Québec a mis en place pour favorise la croissance économique et l'épargne des travailleurs québécois. Je considère que cette portion qui vient du fédéral doit être maintenue, et on fait la bataille.»