Québec a décidé de n'éliminer pour l'instant aucun des cinq consortiums souhaitant construire le nouvel échangeur Turcot, à Montréal.

Les candidats retenus sont Consortium Nouvel échangeur Turcot (composé notamment du géant espagnol Ferrovial), Groupe Futur Turcot (SNC-Lavalin et Louisbourg Construction), Groupement Nouvel échangeur Turcot (Pomerleau, Verreault, Dessau et Roche), KPH Turcot (Kiewit, Parsons et Genivar) et Partenariat Renouvellement Turcot (Dexter, OHL et SM).

L'an dernier, le gouvernement avait pourtant promis de ne garder que trois finalistes à cette étape du processus de sélection.

Le gouvernement a choisi de conserver les cinq consortiums afin de maintenir «une concurrence solide» si certains d'entre eux devaient être incapables de recevoir leur certification de la part de l'Autorité des marchés financiers (AMF) dans le cadre de la Loi sur l'intégrité en matière de contrats publics, a expliqué mercredi Karla Duval, porte-parole d'Infrastructure Québec, au cours d'un entretien téléphonique.

Mme Duval a assuré que les cinq consortiums respectaient les critères techniques et financiers mis en place par le gouvernement (être capable de construire un échangeur complexe et de financer les travaux).

Depuis l'an dernier, SNC-Lavalin [[|ticker sym='T.SNC'|]] est au coeur d'un scandale financier de plusieurs dizaines de millions de dollars alors que Louisbourg a plaidé coupable à des accusations de fraude fiscale en 2010. De son côté, Genivar [[|ticker sym='T.GNV'|]] a récemment reconnu avoir effectué des fausses factures d'une valeur approximative de 525 000$ afin de camoufler des dons illégaux à des partis politiques.

Québec prévoit choisir le soumissionnaire sélectionné pour Turcot au cours de l'été 2014 et signer le contrat de conception-construction à l'automne 2014.

Le mois dernier, la première ministre Pauline Marois a annoncé que la facture totale des travaux atteignait désormais 3,7 milliards de dollars. Le nouvel échangeur doit être inauguré en 2017.