La firme d'ingénierie québécoise BBA a mis à pied mercredi une centaine de personnes dans la région de Montréal, dans la foulée de l'incertitude qui règne dans le secteur minier au Québec et partout dans le monde.

Le secteur minier représente plus de 50% des activités de BBA, qui a vu plusieurs de ses clients ralentir ou reporter des projets d'investissement, explique le président et chef de la direction de l'entreprise de génie-conseil, Steeve Fiset.

Incertitude

M. Fiset montre d'abord du doigt l'incertitude qui affecte les marchés mondiaux. Face à des prix des métaux très volatils et afin de stabiliser leur bilan financier, les grandes sociétés minières mettent la pédale douce sur les grands projets, tandis que les sociétés d'exploration et de développement peinent à trouver l'argent nécessaire pour aller de l'avant, note-t-il.

Au Québec, où sont concentrés la majorité des effectifs de BBA, la réforme annoncée du régime de redevances par le gouvernement Marois ajoute une dose d'incertitude. «Évidemment, cela suscite encore un peu plus de questionnement au niveau des prises de décision de nos clients, observe M. Fiset. Il y a des politiques qui vont peut-être changer.»

«Ce n'est pas aidant», a-t-il mentionné au cours d'un entretien avec La Presse Affaires, peu après qu'Info-Astral eut rapporté la nouvelle.

Les 100 travailleurs licenciés par BBA - des ingénieurs, des techniciens et du personnel de soutien - conservent leur lien d'emploi avec la firme, qui espère pouvoir les rappeler d'ici six mois.

Ces 100 personnes travaillaient dans les bureaux de Montréal et Brossard, de même qu'au siège social de Mont-Saint-Hilaire.

L'entreprise, présente partout au pays, compte 800 employés, incluant la centaine de personnes mises à pied. Outre le secteur minier, BBA est active dans le secteur de l'énergie et le secteur pétrolier, gazier et pétrochimique.