La réputation de Montréal comme place financière grimpe encore d'un cran dans le classement des «centres financiers mondiaux» réalisé par une firme spécialisée de Londres, et dont les résultats sont discutés lundi  midi lors d'une conférence du CORIM. (Conseil de relations internationales de Montréal)

Montréal se classe maintenant au 16e rang parmi les principales villes d'activités financières dans le monde. C'est un rang de mieux que le classement de l'an dernier, mais aussi neuf de mieux qu'il y a six ans.

Toutefois, selon le principal auteur du classement, Mark Yeandle, directeur du Z/yen Group de Londres, le progrès de Montréal risque de stagner si la métropole québécoise n'y met pas plus d'efforts ciblés de coordination et de promotion.

En fait, Montréal subit encore un «déficit de réputation» au niveau international, en dépit de ses avantages concrets comme ville financière d'envergure intermédiaire, a expliqué M. Yeandle en entrevue avec La Presse Affaires, lundi matin.

«Les attributs du secteur financier à Montréal demeurent sous-estimés et méconnus dans le milieu de la finance internationale. C'est une question de moyens de promotion, mais aussi des choix que Montréal doit faire et promouvoir envers les types de services financiers où elle a de vrais avantages concurrentiels, a expliqué Mark Yeandle.

«C'est inutile de chercher à rivaliser des gros centres financiers comme Londres, New York et même Toronto, qui font partie du top-10 mondial. À mon avis, Montréal devrait cibler les secteurs où elle a déjà le plus de capacités. La gestion d'avoirs financiers, par exemple, où Montréal pourrait même concurrencer des pays comme la Suisse, qui perd peu à peu son avantage du secret bancaire.»

Dans le secteur des produits dérivés, ajoute M. Yeandle, la spécialisation de la Bourse de Montréal est porteuse d'un bon potentiel alors que ce marché migre de plus en plus des transactions privées (au comptoir) vers des marchés mieux supervisés et plus transparents.

Un bémol, toutefois. «La spécialisation des produits dérivés requiert un bon mélange de talents en finances, mais aussi en technologies. C'est très différent des talents requis en gestion d'avoirs », souligne Mark Yeandle, ce qui suggère un défi additionnel de gestion pour les principaux intervenants en finance à Montréal.

>>> Plus de détails et commentaires dans le cahier Affaires de La Presse de mardi.