Alors que les conventions collectives dans la construction viennent à échéance en avril, La Presse Canadienne a appris que les négociations avec les employeurs n'ont pas encore débuté et que le processus a pris du retard, à cause de la nouvelle loi qui a aboli le placement syndical.

La Loi 33, qui a surtout fait parler d'elle parce qu'elle abolissait le placement syndical, prévoyait aussi que les cinq organisations syndicales de la construction devaient conclure entre elles un protocole de négociation, avant de commencer les discussions avec les associations d'employeurs.

Or, les cinq organisations syndicales ne sont pas parvenues à s'entendre entre elles sur le poids à donner à chacune, au moment des décisions finales. La plus importante, la FTQ-Construction, représente 44% des ouvriers et la plus petite, la CSN-Construction, en représente 8,6%.

La Loi 33 stipulait qu'en cas de désaccord, un arbitre devait établir ce protocole de négociation.

Or, cet arbitre devait rendre sa décision d'ici le 10 février et ne l'a toujours pas rendue. Tout le processus est donc retardé.

Les négociations avec les employeurs n'ont pas encore commencé, alors que normalement, les demandes sont déposées en décembre.

Et ces négociations sont complexes.

Cinq associations syndicales et quatre associations patronales doivent négocier le contenu de quatre conventions collectives, avec des clauses communes et des clauses particulières à chaque secteur d'activité.