L'hiver est dur pour les commerçants et les restaurateurs. Après Best Buy et Sears jeudi, c'est au tour des Barbie's restos Bar Grill de souffrir.
Au moins trois restaurants que compte la chaîne Barbie's ont déposé le 10 janvier un avis d'intention de faire une proposition à leurs créanciers en vertu de la Loi sur la faillite et l'insolvabilité.
Le restaurant de la rue Langelier, à Saint-Léonard, a des dettes de 602 000$, celui du boulevard Saint-Martin a un passif de plus de 1,1 million, tandis que le resto de Brossard doit 1,2 million à ses créanciers. Dans les trois cas, l'actif s'élève à quelques dizaines de milliers de dollars seulement.
Le propriétaire Spiro Christopoulos est en vacances pour deux semaines, nous a-t-on dit au resto de Brossard.
Sur le site internet de Barbie's Resto Bar Grill, on dénombre cinq restaurants incluant les trois en difficulté. La chaîne a déjà compté une adresse à Saint-Laurent et à LaSalle par le passé et le restaurant Barbie's de Dorval appartient à quelqu'un d'autre. Le syndic au dossier, Robert Takash, de MNP limitée, n'a pas rappelé La Presse.
Un avis d'intention permet aux sociétés en difficulté de restructurer leurs activités. C'est la première étape d'un processus dans le but d'éviter la faillite. Une fois le dépôt de l'avis accepté, l'entreprise bénéficie de 30 jours de protection pour lui permettre de préparer sa proposition, délai qui peut être ensuite prolongé par le tribunal.
Les faillites de restaurants repartent en hausse
La chaîne Barbie's n'est pas la seule à connaître des fins de mois difficiles. «Les mois de janvier à mars sont toujours difficiles pour les restaurateurs», dit François Meunier, de l'Association des restaurateurs du Québec. D'après les statistiques officielles, le nombre de faillites a augmenté de 11% depuis un an. On dénombre 219 faillites de janvier à octobre 2012, chiffre le plus récent disponible, comparativement à 198 faillites pour la période correspondante il y a un an.
Cette hausse doit être mise en contexte. Les années 2010 et 2011 ont été des années avec peu de dépôt de bilan dans la restauration. À titre d'exemple, on dénombrait 336 faillites en 2008, nombre qui est descendu à 174 faillites en 2010, un creux des 30 dernières années, selon M. Meunier. Mais depuis deux ans, le nombre de dossiers d'insolvabilité est reparti en hausse.