Au tour de l'École d'entrepreneurship de Beauce de monter au créneau pour dénoncer les intentions du Parti québécois de hausser les impôts sur les revenus élevés, les dividendes et le gain en capital.

Selon la directrice générale de l'organisme, Nathaly Riverain, l'attitude du nouveau gouvernement Marois est en train de miner les efforts réalisés au cours des dernières années pour tenter de raviver la fibre entrepreneuriale des Québécois.

«L'entrepreneuriat au Québec, c'est déjà fragile. C'est déjà plus faible qu'ailleurs, on manque de relève. Là, on vient rajouter une couche au problème. Ce n'est pas ce dont les entrepreneurs ont besoin», a lancé Mme Riverain en entrevue.

La directrice de l'École réagissait ainsi à une étude de la Banque de développement du Canada et rapportée par La Presse Affaires hier qui montre que le taux d'entrepreneuriat est déclin au Canada et au Québec.

Ce constat, dit Mme Riverain, est corroboré par d'autres indices de l'activité entrepreneuriale au Québec. Malgré cette situation, la femme entretenait l'espoir de renverser la vapeur. En novembre dernier, le gouvernement avait lancé la toute première Stratégie québécoise de l'entrepreneuriat, projet bien accueilli par le milieu.

«Depuis 2004, on avait fait de grands efforts pour rapprocher les discours, pour cesser de polariser les gens. Or, je côtoie les entrepreneurs quotidiennement et je peux vous dire qu'actuellement, ils sont en colère. On taxe la création de la richesse, et quand je regarde le faible taux d'entrepreneuriat, j'ai peur. J'ai peur qu'on mette de côté les entrepreneurs dans les discussions et les débats actuels», dit Mme Riverain.