Le ministre des Finances, Nicolas Marceau, indiquera aujourd'hui comment il entend s'y prendre pour combler le manque à gagner de 1 milliard de dollars dans les finances publiques provoqué par l'abolition de la taxe santé. Vous avez été plus d'une centaine à nous faire parvenir vos suggestions pour réduire les dépenses de l'État, après la publication, samedi, de notre appel à tous.Voici quelques extraits.

«Il faudrait revoir le nombre excessif de gestionnaires, de spécialistes en activités cliniques et autres personnels d'encadrement dans le réseau de la santé notamment, qui sont non seulement en surnombre au sein du réseau, mais aussi qui n'améliorent aucunement l'accessibilité et la qualité des soins et des services à la population. Ils ne constituent qu'une source de contrôle excessif pour les professionnels de la santé. Sans nul doute, le même constat est à faire dans le réseau de l'éducation.» - Pierre Vézina

«Dans le cadre de mon métier, je dois remplir régulièrement des formulaires s'adressant au fisc. Je suis chaque fois surpris et déçu de constater que nous devons remplir la version fédérale puis celle du provincial presque identique à la première. Ces dossiers doivent être traités par deux équipes de fonctionnaires différentes. Est-il réellement utile et nécessaire de maintenir deux structures distinctes de perceptions des impôts?» - Luc Noël, Rivière-du-Loup

«Une piste parmi d'autres pour réduire les dépenses inutiles:

> Installer une ligne 1-1-9 et la faire fonctionner par des bénévoles-retraités de l'État;

> permettre aux employés de l'État de rendre compte au 1-1-9 de dépenses inutiles;

> recevoir l'aide de bénévoles-retraités de l'État pour corriger, parfois très simplement, la situation.» - Gaétan Roy, employé de l'État

«On devrait plafonner la contribution de l'État (aux régimes de retraite des employés de la fonction publique), peu importe le salaire du fonctionnaire. Et la gestion des régimes de retraite devrait être effectuée par des sociétés autres que celles reliées aux sociétés de l'État. Ainsi, si les fonds deviennent déficitaires à cause de leur rentabilité négative, les retraités en subiront les conséquences et le déficit sera absorbé par les retraités, et non pas par l'ensemble des Québécois.» - Gilles Géronimo

«Le Québec compte 72 commissions scolaires pour gérer environ 900 000 étudiants, soit une moyenne d'environ 12 500 étudiants par commission scolaire. Je suggèrerais des regroupements qui feraient en sorte qu'une commission scolaire gère un minimum de 25 000 étudiants... On pourrait compenser cette opération par une augmentation des responsabilités des directions d'école et de l'autonomie professionnelle des enseignants.» - Jacques Turcotte, enseignant retraité, Salaberry-de-Valleyfield

«Il faudrait compléter une fois pour toutes la volonté du gouvernement de décentraliser certains pouvoirs au profit des MRC qui devraient épouser les limites administratives des commissions scolaires. Ces pouvoirs ainsi dévolus aux instances régionales porteraient sur l'agriculture, les ressources naturelles, le tourisme, la santé publique, le réseau des garderies et tous les services de proximité... allant jusqu'au CSSS, HLM, etc. pour une réduction de 300 millions récurrente.» - Luc Gravel, ingénieur et employé-cadre du gouvernement durant 37 ans

«Les frais de garderie devraient être imposés au prorata du salaire familial. Pourquoi ceux qui gagnent plus de 100 000$ paient-ils la même somme qu'une famille monoparentale qui gagne 30 000$? Les nantis pourraient facilement payer le double...» - F. Tousi

«J'abolirais la Régie de l'énergie. Le gouvernement a créé la Régie de l'énergie pour s'éviter l'odieux d'accepter les demandes d'augmentation des tarifs d'Hydro-Québec lors de commission parlementaire.» - Luc Labelle

«Il faudrait remplacer le programme des garderies à 7$ par un crédit d'impôt ou par une déduction des frais de garderie selon des tarifs établis. On réduirait une structure administrative.» - Serge Gagnon