Le milieu québécois des affaires demande au nouveau gouvernement péquiste minoritaire de revoir certaines de ses promesses électorales qui risquent, selon eux, de nuire aux investissements et à la compétitivité de la province.

Le Conseil du patronat a dit appuyer les propositions du Parti québécois (PQ) pour améliorer le système d'éducation, moderniser les transports publics et équilibrer le budget provincial.

Le puissant groupe de lobbyisme se dit toutefois inquiet à propos de promesses péquistes concernant la réglementation, les finances publiques et la hausse du taux d'imposition des mieux nantis.

Le président du Conseil, Yves-Thomas Dorval, presse la première ministre élue Pauline Marois de rencontrer les représentants du milieu des affaires le plus vite possible pour s'assurer qu'elle maintiendra «les conditions économiques gagnantes pour le Québec».

Le milieu des affaires craint particulièrement les modifications proposées à la loi 101 et à la Charte de la langue française aient pour conséquence d'accroître les coûts d'exploitation des petites entreprises.

Selon M. Dorval, le Québec ne dispose pas de la flexibilité financière pour payer toutes les promesses électorales dans un contexte de ralentissement économique. À ce sujet, il évoque notamment l'annulation de la hausse des droits de scolarité et des tarifs d'électricité, l'abolition de la contribution santé et l'augmentation de l'imposition et des redevances sur les ressources naturelles.

L'association québécoise des manufacturiers et exportateurs affirme pour sa part que la seule priorité du gouvernement devrait être de faire progresser le Québec dans un contexte économique mondial incertain.

Le président de Manufacturiers et Exportateurs du Québec, Simon Prévost, estime qu'il y a trop d'incertitude sur la façon dont les politiciens pourraient aider l'économie québécoise à croître et prospérer.

Selon M. Prévost, le gouvernement doit reconnaître qu'un appui au secteur manufacturier permettra de stimuler l'économie et de créer des emplois.

La Chambre de commerce du Montréal métropolitain a quant à elle mentionné que le gouvernement devait adopter des plans concrets pour faire de Montréal la locomotive économique du Québec.

Le président de l'organisme Michel Leblanc a favorablement accueilli l'intention du PQ de nommer un ministre responsable de la métropole et d'investir dans le transport en commun.

Il s'est toutefois montré moins enthousiaste face aux propositions visant à augmenter le taux d'imposition des entreprises, ce qui nuirait à leur compétitivité en Amérique du Nord.