Bell et le Cirque du Soleil ont confirmé hier leur alliance d'affaires. Tel que révélé par La Presse Affaires, les deux géants québécois s'unissent pour former une coentreprise qui créera et distribuera du contenu multimédia pour la télévision, le cinéma et les plateformes numériques.

Bell investira 15 millions dans la coentreprise, dont le conseil d'administration sera formé de représentants des deux entreprises. Il n'a pas été possible de connaître la somme exacte investie par le Cirque.

Fait intéressant, le communiqué officiel précise que la nouvelle coentreprise est «liée à l'acquisition d'Astral Media par Bell». Rappelons que ce projet d'acquisition de 3,38 milliards, le plus gros de l'histoire des médias au pays, soulève une levée de boucliers de la part des concurrents de Bell et des groupes de défense des consommateurs.

«La coentreprise est créée indépendamment de l'acquisition d'Astral, mais elle s'inscrit dans la même foulée, a précisé Marie-Ève Francoeur, porte-parole de Bell. On le dit depuis quelque temps déjà: le contenu est la clé pour Bell, et les deux projets s'inscrivent dans cet esprit.»

Mme Francoeur a réitéré que la coentreprise avec le Cirque du Soleil sera maintenue même dans l'éventualité où la transaction avec Astral échouerait.

Le président et chef de la direction du Cirque du Soleil, Daniel Lamarre, a même vanté la transaction Bell-Astral dans le communiqué officiel annonçant la coentreprise.

«Tout comme la fusion de Bell avec Astral, cet engagement à investir dans le contenu et la création d'emplois au Québec profitera non seulement aux consommateurs, mais également au secteur québécois de la création et aux médias en général», a dit M. Lamarre.

Les projets développés par la nouvelle entreprise seront «inspirés de la démarche créatrice unique du Cirque du Soleil» et vendus sous licence sur les marchés canadiens et internationaux.

«On veut amener du contenu sur les quatre écrans des gens: la télé, l'internet, la tablette et les téléphones intelligents», a expliqué Mme Francoeur.