Le rêve de la retraite anticipée est encore bien ancré au Québec. Le taux d'activité des travailleurs plus âgés (55 à 69 ans) y est plus faible que dans le reste du Canada (47% contre 55%).

Alors que l'espérance de vie ne cesse d'augmenter, comment encourager les gens à travailler plus longtemps? Cette année, Ottawa a décidé de repousser l'âge normal de la retraite de 65 à 67 ans, si bien que les Canadiens devront patienter deux ans de plus pour recevoir la pension de la Sécurité de la vieillesse.

De son côté, Québec a augmenté les pénalités pour les travailleurs qui veulent toucher leur rente de la RRQ avant 65 ans.

«Mais dans bien des cas, les pénalités ont peu d'impact sur la décision de prendre sa retraite», note Patrik Marier, professeur à l'Université Concordia et titulaire de la chaire de recherche du Canada sur les politiques publiques comparées.

À son avis, les mesures qui favorisent le maintien au travail (ex.: investissement en technologie pour rendre le travail physiquement moins difficile) sont souvent plus efficaces que le fait de relever l'âge de la retraite pour tout le monde de façon arbitraire.

Engagements:

PLQ: Le Parti libéral veut encourager les travailleurs à rester plus longtemps sur le marché du travail.

Il a promis d'étendre les critères d'admissibilité au crédit d'impôt pour les travailleurs expérimentés, instauré en 2012. Le crédit serait disponible à partir de 62 ans plutôt que 65 ans; 100 000 travailleurs de plus auraient droit au crédit de 1500$.

D'autres mesures, comme une réduction de la masse salariale pour les entreprises qui emploient des travailleurs de 65 ans et plus, et des stratégies pour mieux adapter le milieu du travail pour les gens âgés, sont au programme.

CAQ: La Coalition promet un programme de «conciliation travail-retraite» pour que les travailleurs restent actifs plus longtemps. De concert avec les entreprises, la CAQ veut donner plus de flexibilité aux aînés qui souhaitent diminuer leurs heures de travail, afin qu'ils puissent, «transmettre leurs connaissances et leur savoir-faire aux plus jeunes travailleurs», tout en s'acquittant des «responsabilités d'aidants naturels qui leur reviennent souvent», précise son programme.

SEULEMENT 47% DES QUÉBÉCOIS DE PLUS DE 55 ANS TRAVAILLENT, CONTRE 55% AU CANADA.