Même s'il doit mieux contrôler ses dépenses, le Québec fait ce qu'il faut pour réduire son déficit et améliorer son bilan.

Tel est le jugement que portent les analystes de Moody's sur la situation financière du Québec, dans leur rapport annuel publié hier.

«Le Québec est sorti de la récession avec un plan crédible pour éliminer son déficit et il n'a pas dévié de ce plan», souligne l'analyste Michael Yake.

Moody's attribue à la dette de la province de Québec une note de Aa2, qui reste inchangée avec une perspective «stable». Cette note reflète la diversité de l'économie du Québec et sa capacité à s'ajuster aux fluctuations économiques, selon l'agence de crédit.

Le gouvernement québécois a dévoilé la semaine dernière le bilan l'exercice budgétaire qui a pris fin le 31 mars dernier.

Dans son rapport, l'analyste de Moody's relève que ces résultats préliminaires de l'exercice budgétaire 2011-2012 sont meilleurs que ceux prévus il y a un an. «Le déficit de l'exercice est estimé à 3,3 milliards de dollars, soit 500 millions de moins que celui qui était prévu dans le budget 2010-2011», souligne-t-il.

Pour l'exercice en cours, le gouvernement s'attend à ce que le déficit diminue à 1,5 milliard, pour être éliminé l'année prochaine. Pour atteindre cet objectif zéro, un meilleur contrôle des dépenses est nécessaire, estime toutefois Moody's.

L'analyste note également que le Québec est une des provinces les plus endettées au Canada, mais que sa dette est restée stable, en raison de la croissance économique et de la faiblesse des taux d'intérêt.

Selon Moody's, il faut que le Québec poursuive ses efforts pour ramener sa dette à un niveau semblable à ceux des provinces comparables. L'agence estime que la diminution des besoins financiers et le maintien d'un fonds de réserve sont des éléments importants pour le maintien de la note de crédit actuelle de la province.