La Société de transport de Montréal, de concert avec d'autres sociétés de transport québécoises, a attribué un contrat de 471,3 millions au constructeur d'autobus Nova Bus de Saint-Eustache, dans la couronne nord de Montréal.

Si toutes les options de cet achat groupé sont exercées, Nova Bus devrait leur livrer 509 autobus à plancher surbaissé qui sont propulsés par un moteur biodiesel-électrique.

L'achat de ces autobus hybrides fait suite à un projet pilote que la STM a mené conjointement avec la Société de transport de l'Outaouais en 2008-2009.

Les huit autobus testés ont permis des économies de carburant de près de 30%, avec des réductions de gaz à effet de serre équivalentes.

À elle seule, la STM achètera 203 autobus, pour une somme de 190,8 millions. Ces autobus seront livrés de 2014 à 2016. La STM dispose aussi d'une option lui permettant d'acquérir 160 véhicules supplémentaires.

Cette commande tombe à point nommé pour Nova Bus, une filiale de Volvo Bus Corporation qui possède aussi le fabricant d'autocars interurbains Prévost, en Beauce. Nova Bus emploie un millier de personnes dans ses usines de Saint-Eustache, de Saint-François-du-Lac et de Plattsburgh, dans l'État de New York. L'entreprise souffre du ralentissement des commandes en Amérique du Nord, les finances des municipalités ayant été mises à mal par la dernière récession et par la crise immobilière aux États-Unis.

Pour s'ajuster, Nova Bus a réduit sa cadence de production il y a un an de trois à deux autobus par jour. Ce ralentissement de la production s'est alors traduit par une réduction de 20% de l'effectif à son usine de Saint-Eustache, où travaille la majorité des salariés à l'emploi de ce constructeur d'autobus.

Pour le moment, on n'a pu savoir chez Nova Bus si l'important contrat des transporteurs publics québécois provoquera des rappels au travail parmi les employés mis à pied de l'an dernier.