Ils ont inventé autant des motos électriques et des nouveaux vêtements d'équitation que des sites internet destinés à l'immobilier et des solutions de commerce électronique. Et ils ont convaincu les financiers de leur signer des chèques en nombre record pour développer leurs idées.

Les diplômés de la plus récente cohorte de Capital Accélération Montréal, un programme qui aide les entrepreneurs à décrocher du financement, ont récolté ensemble 7 millions de dollars.

«C'est autant que le total des trois premières années du programme», s'est réjoui Martin Duchaîne, président de Capital innovation, l'organisme derrière Capital accélération Montréal.

Pendant huit mois, la cinquantaine d'entreprises acceptées dans Capital Accélération Montréal reçoit des formations sur la propriété intellectuelle, le développement d'affaires et le capital-risque. Dix compagnies sont parvenues à décrocher du financement au terme du programme, et M. Duchaîne croit qu'une dizaine d'autres finiront aussi par trouver des fonds.

Le plus gros magot de la cohorte a été raflé par Pediapharm, une boîte qui commercialise des produits pharmaceutiques destinés aux enfants. La boîte a reçu 2,1 millions de plusieurs FIERS (Fonds d'intervention économique régional) et anges financiers.

La stratégie: trouver des médicaments que les grandes pharmaceutiques n'ont pas encore commercialisés au Canada et les pousser dans le marché grâce à un réseau de vendeurs.

«On est un peu le Paladin des médicaments pour enfants», dit le président, Sylvain Chrétien, en faisant allusion à l'entreprise québécoise Laboratoires Paladin, qui fonctionne sur un modèle d'affaires similaire.

Lito Green Motion, une boîte qui a déjà éveillé l'attention des amateurs de moto, a quant à elle accouché d'un bolide électrique à deux roues qu'elle commencera à vendre dès cet été.

«Capital Accélération nous a amené de la visibilité. On profite de toutes les plateformes offertes aux entrepreneurs», explique le président, Jean-Pierre Legris.

Réunis mercredi pour une soirée visant à souligner le succès du programme, les entrepreneurs et financiers qui participent à Capital Accélération se sont réjouis de voir les fonds de capital-risque destinés à soutenir les entrepreneurs se multiplier au Québec.

«Aujourd'hui, on peut dire que le Québec et Montréal sont ouverts aux affaires. Je suis ici depuis six ans et le moment n'a jamais été aussi bon pour décrocher du financement et être ambitieux au Québec», a lancé Jeff Grammer, de Rho Canada, filiale d'un fonds américain qui s'est établi à Montréal en 2006.

Votez pour votre entrepreneur préféré

Dans le même esprit de soutenir l'entrepreneuriat, la Banque de développement du Canada tient par ailleurs actuellement un concours où le public peut voter pour son jeune entrepreneur préféré. Huit finalistes de 18 à 35 ans sont en lice, dont le Québécois Philippe Durocher, de Laboratoire Bergeron, qui a trouvé une nouvelle façon de fabriquer des semelles orthopédiques pour les souliers.

L'enjeu est un grand prix de 100 000$. Les internautes peuvent voter jusqu'au 19 juin au www.prixjeuneentrepreneurbdc.ca.