La conclusion d'un accord de libre-échange avec l'Union européenne (UE) réduira les risques de collusion dans l'octroi de contrats municipaux, a plaidé mercredi le négociateur québécois dans ce dossier, Pierre Marc Johnson.

À l'issue d'un discours prononcé dans le cadre d'un forum organisé par l'Ordre des comptables professionnels agréés, M. Johnson a souligné que l'arrivée d'entreprises européennes accroîtra la concurrence, ce qui diminuera l'intérêt pour des firmes d'ici de pactiser afin de faire monter les prix.

L'ancien premier ministre péquiste a par ailleurs indiqué mercredi que le point de vue du Québec divergeait de celui de la plupart des provinces sur une question cruciale: la demande de l'UE de prolonger la durée des brevets dans le secteur pharmaceutique. Le Québec est d'accord avec la position européenne, mais les plusieurs provinces craignent que celle-ci n'entraîne une hausse du coût des médicaments.

Les négociateurs des deux parties, qui visaient l'été pour en arriver à un accord, espèrent désormais conclure les pourparlers d'ici la fin de l'année.

Depuis janvier, trois sessions intensives de négociations ont eu lieu et une quatrième débute mercredi soir à Ottawa. L'objectif est d'éclaircir tous les enjeux restants cet été afin de réaliser les «grands arbitrages» - les compromis de part et d'autre - à l'automne.

Jusqu'ici, la crise économique européenne n'a pas eu d'impact négatif sur les pourparlers, mais la situation pourrait changer lorsque viendra le temps pour les politiciens européens d'entériner le texte final, a prévenu Pierre Marc Johnson.