Pour déjouer la volatilité, la Caisse de dépôt et placement du Québec se montrera plus sélective dans ses investissements en Bourse et misera davantage sur les placements privés, les infrastructures et l'immobilier, a indiqué lundi le grand patron de l'institution, Michael Sabia.

Depuis la crise financière de 2008 et même avant, les marchés boursiers sont particulièrement instables, ce qui met les investisseurs sur les dents.

De plus, les rendements ont été peu impressionnants, sauf en 2009, année marquée par une remontée importante des cours après la récession.

C'est sans compter que la Caisse enregistre depuis quelques années de meilleurs rendements dans les créneaux des actions d'entreprises non cotées, des infrastructures et de l'immobilier que dans le secteur des titres négociés en Bourse.

Les changements dans la répartition des actifs se feront toutefois de manière graduelle, a prévenu M. Sabia à l'issue d'un discours prononcé à la tribune du Cercle canadien de Montréal.

Dans son portefeuille boursier, la Caisse entend approfondir ses analyses d'investissements afin de s'assurer de choisir les bonnes entreprises et les bons projets.

L'institution compte par exemple embaucher des géologues, des spécialistes de la production et des experts en télécommunications afin de compléter le travail effectué par les analystes financiers.

À terme, l'objectif sera de prendre des participations plus importantes dans un nombre relativement limité d'entreprises plutôt que d'investir des sommes plus modestes dans un grand nombre de compagnies.