Un an après avoir avalé la Société générale de financement (SGF), Investissement Québec affirme avoir réussi à faire des économies de 15 millions de dollars tout en réalisant un rendement suffisant pour couvrir le coût d'emprunt du gouvernement.

Le président de la société d'État, Jacques Daoust, était très fier de faire un premier bilan la nouvelle Investissement Québec, devant les membres de la chambre de commerce du Montréal métropolitain.

Les économies de 15 millions espérées par le gouvernement du Québec au moment de la fusion entre Investissement Québec et la SGF sont au rendez-vous, et un an plus tôt que prévu, a souligné M. Daoust.

Pour atteindre cet objectif, Investissement Québec a dû remercier une centaine d'employés, soit 35 de la SGF et une soixantaine d'Investissement Québec. «J'ai à mon actif d'autres fusions, a expliqué l'ancien banquier. Pour réussir, il faut réaliser 90% du travail dans les 90 premiers jours et le 10% restant dans les 10 années qui suivent.»

La nouvelle entreprise compte maintenant 450 employés, dont 400 professionnels.

La rationalisation des locaux de bureaux occupés par les deux organisations a aussi contribué à la réduction des coûts de fonctionnement.

Quant au rendement de 2011, il est équivalent au coût moyen des emprunts du gouvernement, qui est de 4%. «Notre objectif premier est de contribuer au développement économique en ne coûtant rien au gouvernement», a rappelé Jacques Daoust, qui est particulièrement content d'afficher de tels résultats au terme d'une année de fusion.

«C'est la preuve que nous sommes capables de changer une crevaison sur une automobile en marche», a-t-il dit.

Le rapport annuel de l'an un d'Investissement Québec sera rendu public en juin. Il devrait faire clairement la distinction entre ses deux rôles, celui d'investir dans les entreprises, sur une base de rentabilité, et celui d'administrer les mandats du gouvernement à des fins de développement économique.

Ressources Québec

La présence du président d'Investissement Québec à la tribune de la Chambre de commerce du Montréal métropolitain a attiré beaucoup de monde intéressé par les millions d'aide gouvernementale qu'il gère.

Dans son dernier budget, le gouvernement du Québec a doublé les sommes qu'il entend consacrer à des prises de participation dans les projets sur le territoire du Plan Nord, qui atteignent 1 milliard de dollars.

Une partie de cet argent sera gérée par une nouvelle filiale d'Investissement Québec, Ressources Québec, qui regroupera les activités de SOQUEM et de SOQUIP.

M. Daoust n'a pas voulu répondre aux questions des journalistes, ni parler de cette nouvelle filiale, dont la création doit être annoncée officiellement aujourd'hui à Québec.

Ressource Québec a toutefois déjà commencé à investir, avec un placement privé de 10 millions dans Pétrolia, conjointement avec la Financière Banque Nationale qui y met 5 millions.

Pétrolia entend consacrer ces 15 millions à trois forages pétroliers, deux sur le projet Bourque, près de Murdochville, et un sur le projet Haldimand, près de Gaspé.