La saignée se poursuit dans le secteur pharmaceutique montréalais. Après Sanofi et AstraZeneca plus tôt cette année, voilà que Novartis s'apprête à sabrer ses effectifs au Canada, a appris La Presse Affaires.

La direction de Novartis Canada a confirmé la nouvelle, soulignant que des emplois seront supprimés au Québec, mais aussi dans le reste du pays.

Pour l'instant, impossible de chiffrer la hauteur des coupes annoncées. Selon la rumeur, au moins 40% des effectifs de vente seront touchés. «Nous évaluons toujours la situation et nous ne sommes pas encore certains du nombre total de postes qui seront éliminés, a expliqué par voie de courriel Nancy White, vice-présidente chez Novartis Canada. Les pertes d'emplois vont toucher toutes les sphères de notre organisation, pas seulement le secteur marketing.»

Selon nos informations, les coupes seront annoncées en avril prochain.

«L'environnement dans lequel l'industrie pharmaceutique canadienne mène ses activités est devenu de plus en plus difficile au cours des dernières années, explique Nancy White. Les délais réglementaires sont plus longs, et le remboursement au niveau public et privé est devenu plus difficile. Cela limite l'accès des patients aux médicaments innovants.»

La réorganisation des activités de Novartis dépasse pourtant les frontières canadiennes. En janvier dernier, Novartis supprimait 2000 postes aux États-Unis, principalement dans son secteur des ventes. L'entreprise helvète avait quelques mois plus tôt éliminé 2000 emplois en Suisse et aux États-Unis.

Le siège social de Novartis Canada est situé à Dorval en banlieue montréalaise. Il a été impossible de connaître le nombre de personnes qui y travaillent. Au Canada, l'entreprise emploie environ 800 travailleurs.