L'un des principaux employeurs de la ville d'Alma pourrait devoir interrompre ses activités dès le jour de l'An.

Les syndiqués de l'aluminerie Rio Tinto Alcan d'Alma ont rejeté les offres finales de leur employeur, vendredi, ouvrant toute grande la porte à un conflit de travail.

La majorité des employés se sont exprimés en défaveur de la proposition patronale, selon Marc Maltais, porte-parole du Syndicat des travailleurs de l'aluminium d'Alma.

Pour sa part, la direction de l'usine s'est dite «attristée et déçue» de la décision de ses employés, par la voix de Claudine Gagnon, sa porte-parole. Celle-ci a toutefois admis que le résultat du vote était «clair» et n'a pas rejeté la possibilité de déclencher un lock-out.

Les deux parties se rencontrent depuis 15h vendredi après-midi, à l'invitation du conciliateur responsable du dossier.

Les trois unités de négociation en pourparlers avec l'entreprise, qui représentent ensemble la quasi-totalité des employés, ont rejeté l'offre à 71%, 88% et 98%. Quelque 770 employés en font partie.

Les comités exécutifs de ces unités conseillaient tous à leurs membres de ne pas retenir les offres patronales.

Les trois unités disposaient déjà d'un mandat de grève accordé par leurs membres.

Selon Marc Maltais, les syndiqués comprenaient très bien qu'en rejetant les offres patronales, ils donnaient le feu vert à un débrayage dès le 1er janvier. Si la direction de l'aluminerie ne négocie pas de façon sérieuse avec les syndiqués, ceux-ci quitteront le travail dès le jour de l'An, a-t-il averti.

«Les gens ont voté un déclenchement de conflit si l'employeur ne se présente pas à la table», a indiqué M. Maltais en entrevue téléphonique.

«L'employeur est devant un choix. Soit il négocie avec nous, soit il y a un conflit de travail à minuit à partir du 31. La question est uniquement là», a-t-il poursuivi.

Les employés et la direction de l'aluminerie d'Alma ne réussissent pas à s'attendre sur l'emploi de main-d'oeuvre en sous-traitance. La direction affirme que ses offres prenaient en considération les demandes des syndicats, tout en rejetant la possibilité de mettre en place un plafond de sous-traitance.

L'aluminerie Rio Tinto d'Alma est l'une des plus importantes du groupe en Amérique du Nord.