Pour se différencier de ses concurrents, Transat (T.TRZ.B) rehaussera la qualité de ses voyages vers les destinations soleil.

Ce que les analystes disent sur Transat

«Nous allons offrir quelque chose de mieux, mais au commencement, ce sera au même prix que ce que nous offrons présentement, a déclaré le président et chef de la direction de Transat, Jean-Marc Eustache, au cours d'une téléconférence hier. Puis, l'année suivante, alors que les produits seront mieux connus, nous hausserons légèrement les prix. Je parle de 5, 10, 15 ou 20$, je ne parle pas de grosses sommes.»

Cette stratégie fait partie d'un plan présenté hier par M. Eustache pour ramener Transat sur la voie de la rentabilité en 2012.

L'exercice 2011, qui a pris fin le 31 octobre, a été particulièrement difficile pour le voyagiste. Les revenus ont augmenté de 5,7% pour atteindre 3,7 milliards de dollars, mais le bénéfice net de 65,6 millions enregistré en 2010 s'est transformé en perte nette de 12,2 millions en 2011.

Le grand patron de Transat n'a pas voulu donner de détails sur les améliorations spécifiques que l'entreprise apportera à ses voyages vers le sud pour 2012-2013, histoire de ne pas donner d'idées à la concurrence.

«Nous travaillons là-dessus, nous sommes en négociations avec les hôtels pour être certains d'avoir les bons produits, les produits qui vont nous différencier des autres, a indiqué M. Eustache. Nous avons effectué beaucoup de recherches avec les clients et avec les agents de voyage et nous savons exactement ce que nos clients recherchent.»

Il a fait savoir que Transat fera connaître ces nouveaux produits au mois de juin.

Le voyagiste entreprendra également de remettre à neuf les cabines de ses appareils Airbus A330, avec de nouveaux fauteuils, de nouveaux systèmes de divertissement et de nouveaux systèmes d'éclairage. Le premier appareil sera prêt en avril prochain. Transat devrait remettre à neuf cinq premiers appareils d'ici la fin de 2012, à un coût de 4 millions de dollars par appareil.

L'entreprise poursuivra ses stratégies de réduction des coûts, mais il n'y a pas d'autres licenciements au programme. Transat a éliminé 143 postes en octobre, ce qui devrait se traduire par une économie annuelle de 11 millions. L'entreprise cherchera maintenant à réduire les coûts de ses hôtels et de sa flotte en donnant à louer plus de gros porteurs pendant l'hiver.

«L'hiver dernier, nous avions un Airbus A330 en France, a indiqué M. Eustache. L'hiver prochain, nous aurons quatre appareils en location parce qu'en hiver, nous n'avons pas besoin de tous les A330 que nous avons.»

M. Eustache a également déclaré que Transat terminera la mise en place d'un nouveau logiciel de gestion des forfaits, ce qui devrait lui permettre d'ajuster plus rapidement les prix, entraînant ainsi un impact positif sur les marges.

Enfin, le voyagiste entend accroître son réseau de distribution au Canada et à l'étranger.

«Lorsqu'il y a un réseau à vendre ou à exploiter, nous regardons et nous prenons la décision de faire une offre ou non, a déclaré M. Eustache. Même si les gens font du magasinage sur l'internet, 90% des forfaits vers le sud sont achetés par l'intermédiaire des agences de voyages.»

Malgré cela, du côté des États-Unis, Transat cherche plutôt des voyagistes qui font affaire essentiellement sur l'internet.

M. Eustache a affirmé que l'ensemble des mesures de son plan devrait permettre d'améliorer la marge de Transat de 20 à 25 millions en 2012, de 35 à 40 millions en 2013 et de 50 millions en 2014.

Même si les résultats de Transat ont été inférieurs aux attentes des analystes, le marché a bien réagi hier. L'action de catégorie B du voyagiste a gagné 21 cents pour clôturer à 6,61$ à la Bourse de Toronto hier, soit un gain de 3,3%.