Il n'y a pas que le changement des normes comptables chez Hydro-Québec qui fera augmenter les factures d'électricité l'an prochain. L'ajout de nouvelles éoliennes et d'autres sources d'énergie plus coûteuses contribuera aussi à la hausse des tarifs.

En 2012, le nombre de projets d'éoliennes, de petites centrales hydrauliques et d'usines de cogénération à la biomasse entrant en service sera beaucoup plus grand qu'au cours des dernières années. Il en coûtera pas moins de 132 millions à Hydro pour acheter la nouvelle production issue de ces projets.

C'est davantage que l'impact négatif de 109 millions que la société d'État devra absorber en 2012 en raison de son passage aux normes comptables internationales, les IFRS.

Ces deux éléments expliquent en grande partie pourquoi Hydro-Québec demande à la Régie de l'énergie d'autoriser une hausse tarifaire de 1,7% à compter du 1er avril. Les regroupements de consommateurs, qu'ils soient résidentiels, commerciaux ou industriels, dénoncent la proposition, la jugeant trop gourmande.

Comparaissant devant la Régie, vendredi, la présidente d'Hydro-Québec Distribution, Isabelle Courville, a toutefois révélé que la hausse sera moindre en raison de la chute des taux d'intérêt à long terme au cours des derniers mois, ce qui favorise l'entreprise.

L'augmentation des tarifs, si elle est autorisée, oscillera finalement entre 0,8% et 1,6%. Ce dernier scénario s'appuie sur une accélération de l'amortissement des effets des IFRS (sur cinq ans au lien de 12). Il gonflerait la hausse tarifaire en 2012, mais réduirait de près de 200 millions les frais financiers d'Hydro sur 12 ans.