L'usine de Québec de la compagnie Papiers White Birch cessera ses activités vendredi après-midi, pour une période indéterminée. Cette décision jettera au chômage 600 travailleurs.

White Birch recherche un nouvel acquéreur mais le déficit actuariel du régime de retraite des employés, qui est évalué à 230 millions de dollars, fait obstacle aux démarches.

White Birch aurait voulu former un consortium avec Black Diamond pour racheter les usines de Québec, Rivière-du-Loup et Gatineau, mais aurait exigé la terminaison des régimes de retraite, ce à quoi le Syndicat canadien des communications, de l'énergie et du papier (SCEP) s'objecte.

Le syndicat, affilié à la FTQ, a porté le dossier de la fermeture en Cour supérieure du Québec, alléguant que l'arrêt de la production est un lock-out illégal puisque Papiers White Birch est en négociation avec ses syndiqués. De plus, l'entreprise s'est placée sous la protection de la loi sur les arrangements avec les créanciers il y a près de deux ans, ce qui la dépouille du droit au lock-out.

Cependant, le juge Robert Mongeon, qui siège à Montréal, n'a pas encore rendu sa décision malgré l'imminence de la fermerture de l'usine de Québec.

Pour sa part, la députée de Taschereau, Agnès Maltais, dénonce le président de White Birch, Christopher Brant, pour la mise à pied des 600 travailleurs après qu'il se soit versé 5,8 millions $ dans les trois premiers mois de 2011.