Dans le cadre de la campagne de promotion du français auprès des PME, des agents de francisation iront rencontrer des commerçants de certains quartiers de Montréal pour les convaincre de l'utilité de parler français et de faire des affaires en français.

En fait, ils seront trois agents de francisation à sillonner les quartiers multiethniques de Côte-des-Neiges et Saint-Laurent ainsi que le quartier chinois. Certains de ces «démarcheurs» seront issus de ces quartiers.

L'annonce a été faite vendredi à Montréal par deux ministres du gouvernement du Québec, Kathleen Weil, de l'Immigration et des Communautés culturelles, ainsi que Christine St-Pierre, de la Culture et des Communications et responsable de la Charte de la langue française.

La campagne ne coûte que 300 000 $.

Un autre de ses volets porte par exemple sur des témoignages d'entrepreneurs, qui expliquent sur le Web que le français a été pour eux un atout dans leurs affaires.

La ministre St-Pierre a expliqué que son gouvernement préférait procéder par l'incitation et par l'exemple plutôt que d'appliquer toutes les dispositions de la Loi 101 aux entreprises de moins de 50 employés.

«Tout le monde est dans le coup, les partenaires des milieux des affaires, des milieux syndicaux. Ils ont compris l'importance de sensibiliser les entreprises de 50 employés et moins, de les accompagner dans cette tâche et de les accompagner avec ouverture et aussi avec patience. On pense que c'est comme ça que nous allons y arriver; c'est la meilleure façon d'y arriver», a opiné la ministre St-Pierre.

Au total, ils sont neuf agents de francisation, mais trois seront affectés aux trois quartiers ciblés, a précisé la ministre Weil.

La campagne «Ici, on gagne à parler français» ne fixe pas d'objectif précis en ce qui concerne le nombre de commerces ou de PME à visiter. Elle prend place dans le cadre d'une stratégie sur cinq ans visant Montréal.