Les paris sportifs sont en déclin au Québec. L'an dernier, les ventes de paris sportifs ont diminué de 9,9%, passant de 50,2 millions à 45,2 millions de dollars. La baisse est de 13,1% depuis 3 ans.

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«La baisse des mises l'an dernier est surtout attribuable au hockey, notre meilleur vendeur, dit Jean-Pierre Roy, porte-parole de Loto-Québec. Nous avons changé notre plateforme informatique il y a un an. La nouvelle façon de jouer nous permet d'ajuster les paris et nous donne plus de possibilités, mais peut-être que certains clients ont été déstabilisés. Avant, on établissait les cotes pour la semaine le jeudi matin et on vivait avec. Grâce à notre nouveau système, nous pouvons changer la cote en cours de journée s'il y a une blessure, par exemple.»

La baisse des paris sportifs chez Loto-Québec est d'autant plus étonnante que le phénomène contraire se produit en Ontario. En 2010-2011, les Ontariens ont augmenté leurs mises de paris sportifs de 1,1% comparativement à l'année précédente, les mises passant ainsi de 266 à 269 millions de dollars.

«C'est une croissance modeste qui s'explique probablement par notre offre variée de paris sportifs», dit Don Pister, porte-parole de la Société des loteries et des jeux de l'Ontario, qui administre les paris sportifs dans la province.

Les Ontariens, fins parieurs

Heureusement pour les finances de Loto-Québec, les Québécois sont de moins bons parieurs sportifs que leurs voisins ontariens. La Société des loteries et des jeux de l'Ontario a redonné des gains de 167 millions aux parieurs, un taux de remise de 62,1%. Les parieurs québécois ont récupéré 59,6% de leurs mises, soit 27,0 millions sur des mises de 45,2 millions de dollars en 2010-2011.

Loto-Québec et son homologue ontarien ont le même objectif: redonner 60% des mises de paris sportifs en gains. Il semble toutefois que les parieurs ontariens aient plus de flair. «Nous ajustons nos cotes afin de nous rapprocher de notre objectif de remettre 60% des mises en gains aux joueurs, dit Don Pister, porte-parole de la Société des loteries et des jeux de l'Ontario. Nous avions remis 66% des mises en gains en 2009-2010, mais ça revient maintenant près de notre objectif de 60%.»

Les paris sportifs ont constitué 2,5% des revenus de Loto-Québec en 2010-2011, comparativement à une moyenne d'environ 4% en Ontario. Au prorata de sa population, les paris sportifs sont 3,5 fois plus importants en Ontario. Au Québec, le hockey génère 45% des paris sportifs, le baseball 19%, le football de la NFL 15%, le soccer 11% et le basketball 10%.

Même si la dernière baisse de revenus de 5 millions de dollars l'an dernier ramène les paris sportifs à leur plus faible niveau au Québec depuis le lock-out de la LNH en 2004-2005 (29,2 millions de dollars), Loto-Québec ne s'inquiète pas à moyen terme. «La baisse a semblé se résorber au cours des derniers mois, dit son porte-parole Jean-Pierre Roy. Nous avons notamment mieux fait depuis le début des séries de la LNH.»