Deux Québécois sur trois (64%) prévoient continuer à travailler après leur retraite, mais seulement la moitié d'entre eux le feront par nécessité financière, indique une nouvelle étude réalisée par la firme Harris-Décima pour la Banque Scotia.

La majorité le fera plutôt pour rester actif mentalement (67%) et socialement (51%).

À l'échelle canadienne, un peu plus du deux tiers (69%) des travailleurs planifient continuer à travailler après avoir pris leur retraite, dont 38% en raison d'enjeux financiers.

En plus du travail, les Québécois planifient aussi se réserver du temps avec leurs proches (70%), pour lire (59%) et pour faire du sport (58%). Par contre, ils sont moins nombreux que les Canadiens des autres provinces à prévoir voyager (78% des Québécois contre 88% du reste des Canadiens).

Toujours selon cette étude, réalisée auprès de 249 personnes, les Québécois sont beaucoup moins nombreux que leurs concitoyens canadiens à mettre de l'argent de côté en prévision de leur avenir (69% contre 80%). La catégorie des individus ayant épargné moins de 20 000 $ dans les cinq dernières années pour financer leur retraite accueille 64% des résidants du Québec et 59% de ceux du reste du Canada.

La majorité des Québécois (70%) croient qu'ils auront besoin de moins d'un million de dollars pour financer leur retraite, révèle l'étude, réalisée au mois d'octobre dernier. Parmi ce groupe, 43% des personnes interrogées prévoient utiliser moins de 300 000 $.

Au total, 249 personnes ont rempli en ligne le sondage de Harris-Décima au Québec, entre le 14 et 25 octobre. Comme c'est le cas pour un sondage par téléphone, les courriels des membres de l'échantillon ont été choisis au hasard en fonction de la représentativité de la population par régions et par sexe. Ceux-ci ne connaissaient pas l'objet de l'étude lorsqu'on leur a demandé s'ils désiraient participer à un sondage.

«Pour certains, un montant de 500 000 $ pourrait suffire et pour d'autres ce pourrait être 2 000 000 $», a affirmé Sophie Labonne, formatrice en investissement pour la région de Montréal à la Banque Scotia.

«Penser à la retraite peut être décourageant si vous visez ce gros montant. Nous recommandons plutôt aux Canadiens de se concentrer sur ce qu'ils prévoient faire pendant leurs années de retraite et de déterminer alors combien il leur en coûtera vraiment.»