Le monde du travail québécois a connu son lot de succès et de ratés en 2010, selon l'Ordre des conseillers en ressources humaines agréés.

Parmi les bons coups, l'OCRHA souligne la baisse du nombre de conflits de travail. «Le Québec vit une paix industrielle sans précédent depuis cinquante ans. Le nombre de conflits tout comme les heures non travaillées sont en chute libre», estime l'ordre.

L'ordre donne en exemple la signature d'une nouvelle convention collective entre la Ville de Montréal et ses cols bleus. Sans convention collective depuis 2007, les cols bleus ont accepté à 96,8 % la recommandation du conciliateur à la fin de septembre. Il s'agissait d'une première depuis 1994 puisque toutes les conventions suivantes avaient été imposées, soit par arbitrage, soit par loi spéciale.

Au chapitre des dossiers noirs, l'OCRHA se désole face au lock-out au Journal de Montréal qui perdure depuis bientôt deux ans. «Il s'agit de l'un des conflits les plus longs des trente dernières années», relève l'ordre.

Les lenteurs entourant l'instauration de l'équité salariale inquiète aussi l'ordre. C'est qu'après un deuxième sursis accordé en 2009, beaucoup d'entreprises n'ont pas encore réalisé l'exercice, alors qu'elles avaient jusqu'au 31 décembre 2010 pour le faire.

L'adoption du projet de loi 100 qui prévoit une réduction de 25 % des dépenses en formation dans les réseaux de la santé et des services sociaux ainsi que de l'éducation figure également dans la liste des mauvais coups de 2010. L'OCRHA estime que l'État a plus que jamais besoin d'employés compétents pour améliorer l'efficacité et l'efficience des services à la population.

L'OCRHA ne fait pas mention dans son bilan annuel de la perte de 1300 emplois chez Electrolux de L'Assomption qui déménage ses activités à Memphis au Tennessee.

Pour terminer sur une note positive, l'ordre estime que la mobilité grandissante de la main-d'oeuvre entre le Québec et la France est un point encourageant de cette année qui s'achève.