Cela semble peu: 2,175% en moyenne, mais c'est beaucoup pour le Québec dont le potentiel de croissance est plus proche de 1,5%, compte tenu de sa courbe démographique.

Ce sera même une très bonne année aux chapitres de l'emploi et du chômage, croit François Dupuis. «Notre prévision est en ligne avec notre scénario de croissance canadien. Le nombre d'emplois représente 18% de ce que nous voyons pour l'ensemble canadien.»

Reste qu'il compte 10 000 emplois de plus par mois d'un océan à l'autre que ses collègues. Cela peut représenter une cible élevée, quand on considère les investissements soutenus des entreprises en machinerie, équipement et ordinateurs pour rehausser leur productivité.

C'est aussi ce qui explique que sa prévision optimiste de taux de chômage, qu'il attribue surtout au vieillissement de la population plus prononcé dans la société distincte que dans le reste du Canada.

Stéfane Marion ajoute que le Québec va sans doute bénéficier de la reprise imminente du secteur aéronautique et améliorer ainsi sa balance commerciale. Il prévient toutefois que 2,2% de croissance n'est pas soutenable dans l'état actuel de l'économie.

Maurice Marchon signale aussi que le Québec va profiter de l'expansion canadienne.

À l'unisson, les quatre soulignent que, dès 2012 ou au plus tard 2013, on reviendra à des taux d'expansion anémique plus près de 1%.

Notre quartet s'attend à ce que les pressions inflationnistes soient légèrement plus fortes chez nous qu'à l'échelle canadienne. Il s'agira d'un renversement complet de la situation actuelle.

Les raisons? Essentiellement, une fiscalité accrue et une facture pétrolière plus élevée. François Dupuis voit ainsi le baril de brut à 95$US en fin d'année. Il se négocie 89$ ces jours-ci, mais a commencé 2010 à 81$.