La fusion de la Société générale de financement (SGF) et d'Investissement Québec entraînera des économies récurrentes de 10,5 millions de dollars par an, a indiqué Jean Houde, président du comité de transition chargé de mener à bien le regroupement, le 9 novembre en commission parlementaire.

Cette somme se situe à la limite inférieure de la fourchette des économies de 10 à 15 millions espérées par le ministre du Développement économique, Clément Gignac, au moment de l'annonce de la fusion le 15 septembre.

La grosse part des économies viendra de la réduction de 5% du nombre total d'employés. SGF et Investissement Québec (IQ) emploient ensemble 400 personnes.

Jean Houde évalue qu'entre 20 et 25 autres postes seront abolis. De plus, de 20 à 25 postes actuellement vacants au sein des deux organisations ne seront jamais comblés au sein de l'entité fusionnée, qui garde le nom d'Investissement Québec.

Des employés syndiqués

Environ les trois quarts des employés de IQ sont syndiqués, soit les juristes, les professionnels et les employés de bureau. Ils le resteront. Parmi la centaine d'employés, tous non syndiqués, de la SGF, un certain nombre est syndicable, a indiqué M. Houde. Leur statut pourra ultimement être décidé par la Commission des relations du travail.

Le reste des économies viendra des réductions de dépenses pour les locaux, le marketing et les commandites. Le comité de transition n'a pas encore évalué les coûts associés à l'harmonisation à venir des régimes de retraite et des avantages sociaux.

Les 10,5 millions sont de vraies économies, pas des jeux d'écritures comptables, a répondu Jean Houde à une question du député de Rousseau, Nicolas Marceau.

Cela dit, la première année, il y aura des coûts associés aux indemnités de départ. «La première année, il n'y aura à peu près pas d'économies compte tenu des coûts», a tenu à préciser M. Houde aux parlementaires.

Les présidents des deux organismes, Pierre Shedleur (SGF) et Jacques Daoust (IQ), s'ils ne sont pas retenus dans le nouvel organisme, auront droit à leur prime de départ tel que spécifié dans le décret fixant leur rémunération. Pour les autres employés appelés à quitter, le comité de transition recommande qu'ils aient droit à un mois de salaire par année de service, maximum 12 mois.

La Commission des finances publiques entend ces jours-ci des organismes sur le projet de loi 123 sur la fusion SGF/IQ. Hier, c'était au tour du Conseil du patronat et de la Fédération des chambres de commerce, notamment. Demain, ce sera aux Manufacturiers et Exportateurs du Québec à prendre la parole, parmi d'autres.