La Caisse de dépôt et placement du Québec n'écarte pas la possibilité de vendre davantage d'obligations après avoir achevé son programme d'emprunt de 8 milliards il y a trois mois, a indiqué son PDG, Michael Sabia.

En juin dernier, la Caisse a vendu pour 1 milliard US d'obligations de 3,5% échéant en 2020, dernier volet de son programme de sept mois pour remplacer ses emprunts de court terme par des titres de dette de long terme. Au 30 juin dernier, la Caisse disposait d'actifs net de 135,8 milliards.

«Nous avons complété le programme de 8 milliards qui correspondait à nos objectifs, a dit M. Sabia. Nous nous sommes attaqués au problème le plus pressant. Il est possible que nous décidions de refaire la même chose. C'est une possibilité que je n'écarte pas.»

Les dernières transactions signifient qu'environ 74% des sources de financement de la Caisse présentent des échéances de plus de deux ans tandis que 78% de ses actifs sont dans des investissements dans des secteurs tels que l'immobilier et que la firme gardera pendant plus de deux ans, a précisé M. Sabia. Avant le refinancement, seulement 20% des emprunts présentaient des échéances de deux ans ou plus alors que 80% des actifs s'étalaient sur du long terme, a-t-il dit.

«Nous avions cette vraiment grande disparité entre les sources et les utilisations des fonds, a expliqué le PDG. Cela nous exposait à un énorme risque de refinancement. Et l'une des choses que cette organisation a apprise en 2008, c'est qu'on ne peut pas toujours compter sur le refinancement.»