Près de 400 personnes ont été convoqués, mardi, au Palais de justice de Montréal afin de former le jury dans le cadre du deuxième procès des co-accusés de Vincent Lacroix dans la célèbre affaire Norbourg.

D'office, les étudiants et les travailleurs autonomes étaient exclus, alors que les autres candidats jurés devaient avoir d'excellentes raisons pour ne pas être choisis.

On s'attend à ce que quelque 1000 personnes défilent devant la cour avant que l'on choisisse les 12 jurés dans ce deuxième procès. Le jury devrait être formé d'ici vendredi pour ouvrir officiellement le procès lundi prochain.

C'est à ce moment que les cinq co-accusés de Vincent Lacroix subiront leur nouveau procès devant un jury.

En mars dernier, les avocats des cinq présumés complices Serge Beugré, Félicien Souka, Jean Cholette, Jean Renaud et Rémi Deschambault avaient opté pour un procès avec jury plutôt que devant un juge seul. Pour sa part, la Couronne aurait souhaité avoir un procès devant juge seul.

Le premier procès dans cette longue saga avait avorté en janvier dernier, les jurés se disant incapables d'aboutir à un verdict unanime, malgré les nombreuses insistances du juge. Après quatre mois de procédures, les jurés avaient indiqué que la preuve était trop complexe.

Le procès portera sur une centaine de chefs d'accusation de moins, soit 615. Il devrait durer environ deux mois et demi. Disant vouloir simplifier la poursuite, la Couronne a laissé tomber les chefs d'accusation de complot et de recyclage des produits de la criminalité.

Rappelons que Vincent Lacroix a été condamné à une peine de 13 ans de prison, en octobre 2009, pour avoir fraudé près de 9200 investisseurs pour près de 100 millions.