La papetière AbitibiBowater a annoncé, vendredi, des investissements de 1,8 million de dollars pour augmenter la production à sa scierie de La Tuque, en Mauricie.

L'entreprise montréalaise insolvable a expliqué que les réductions salariales consenties par ses employés et les prix des fibres moins élevés avaient permis un tel investissement et le rappel, le mois dernier, de quelque 120 employés.

L'équipement en place à la scierie de La Tuque, à quelque 240 kilomètres au nord-ouest de Québec, sera démantelé au cours de la fin de semaine. La production devrait reprendre d'ici la deuxième semaine de septembre.

Au cours d'un entretien, un porte-parole d'AbitibiBowater a précisé que la papetière tablait sur une augmentation de 10% de la production. Pierre Choquette a ajouté qu'une meilleure gestion des morceaux de bois plus petits permettrait une maximisation des ressources.

La scierie, qui comporte plusieurs chaînes de production, a une capacité de production annuelle de 160 millions de pieds-planches.

L'investissement d'AbitibiBowater ne devrait toutefois pas entraîner la création de nouveaux emplois.

Des employés de la papetière ont repris le travail 11 mois après la fermeture de l'usine. Cette décision avait été prise à cause de mauvaises conditions du marché.

Cent autres travailleurs forestiers alimentent l'usine en bois d'oeuvre.

La scierie d'AbitibiBowater à La Tuque avait été fermée en décembre 2008 dans le cadre d'une importante rationalisation qui avait mené au licenciement de 900 personnes partout dans l'entreprise.

Pierre Choquette a affirmé qu'avec le nouvel investissement, la scierie de La Tuque ne figurerait probablement pas parmi les premières installations d'AbitibiBowater à être touchées si jamais l'entreprise devait affronter des difficultés semblables à celles connues l'année dernière.

L'investissement de 1,8 million de dollars sera réalisé même si AbitibiBowater jouit de la protection de la justice contre ses créanciers depuis avril 2009.

Aucune autre scierie de la papetière n'a obtenu un investissement comparable.

Un plan de restructuration pourrait, s'il était approuvé, considérablement réduire la dette d'AbitibiBowater et baisser ses coûts de production. Les créanciers de la papetière se prononceront par vote à ce sujet le 14 septembre. Si le plan est approuvé par les créanciers, AbitibiBowater pourrait émerger de la protection de la justice à la mi-octobre.