Le président et chef de la direction de la Caisse de dépôt et placement du Québec, Michael Sabia, appuie sans réserves la position du gouvernement Charest face à la création d'une commission nationale des valeurs mobilières.

Interrogé à ce sujet à l'issue d'une allocution devant 500 personnes réunies à Montréal à l'invitation du Cercle canadien, mercredi, M. Sabia a joint sa voix et celle de la puissante institution financière qu'il dirige, à la coalition mise sur pied par le ministre québécois des Finances, Raymond Bachand, pour s'opposer au projet fédéral.

M. Bachand estime que le projet de son vis-à-vis fédéral Jim Flaherty, en plus d'empiéter sur une juridiction provinciale, mettrait en péril l'Autorité des marchés financiers (AMF), qui régit le domaine des valeurs mobilières au Québec. M. Bachand reproche à M. Flaherty de vouloir favoriser une migration de l'activité financière en Ontario, plus précisément à Toronto, où serait vraisemblablement situé le siège de la commission nationale des valeurs mobilières.

Actuellement, le Canada compte 13 organismes du genre pour les provinces et territoires, et les entreprises transigent dans une province ou l'autre par le biais d'un passeport, une solution qui sied tout à fait au grand patron de la Caisse de dépôt et placement.

«D'après nous, et fondé sur mes expériences au Canadien National et à BCE, le système actuel fonctionne très bien, a dit M. Sabia. Donc, nous sommes à l'aise avec le statu quo.»