Le système public d'épargne-retraite du Québec traverse une période de précarité et pour assurer l'avenir des jeunes générations, il devrait être réformé.

L'Institut économique de Montréal (IEDM) soutient, dans une note économique publiée jeudi, que le régime actuel, en raison de l'augmentation de l'espérance de vie, du faible taux de natalité et d'une lente croissance des salaires, est en perte de vitesse.

Éric Duhaime, chercheur associé à l'IEDM, suggère de donner aux travailleurs le choix d'investir dans leur propre compte d'épargne-retraite plutôt que de contribuer obligatoirement, par le Régime des rentes du Québec (RRQ), à la Caisse de dépôt et de placement du Québec.

Dans son analyse, M. Duhaime affirme que la Caisse est en train de se vider et que s'ils espèrent obtenir des prestations comparables à leurs aînés, les jeunes devront cotiser beaucoup plus que la génération précédente.

Depuis l'entrée en vigueur du Régime en 1966, la donne démographique a considérablement changé. À l'époque, selon l'IEDM, on comptait sept travailleurs pour un retraité. Aujourd'hui, ce ratio est de trois pour un et dans 10 ans, Éric Duhaime croit qu'il sera de deux travailleurs pour un retraité.

D'autres éléments doivent aussi être considérés. Dans un contexte où la croissance économique se fait plus faible qu'ailleurs en Amérique du Nord, plusieurs travailleurs prennent leur retraite plus jeunes et vivent plus vieux.

Cet ensemble de facteurs exerce une pression sur les coffres de la Caisse de dépôt où sont versées les cotisations de la RRQ. M. Duhaime a avancé que si rien n'est fait, les ressources de la Caisse seront à sec en 2037.