La Caisse de dépôt et placement a mis le paquet sur la gestion des risques en 2009. Elle veut se prémunir contre une hypothétique nouvelle crise financière comme celle de 2008, qui avait donné des rendements de -25% (pertes de 39,8 milliards).

Ainsi, un groupe d'experts a établi des tests de sensibilité de l'actif de la Caisse en fonction d'événements exceptionnels, tels les attentats terroristes du 11 septembre, la rapide montée du pétrole de 2008 ou d'autres chocs brusques sur les marchés.

En 2009, la Caisse a également raffiné son calcul de ce qu'elle appelle la «Valeur à risque de marché» (VaR). Avant, les dirigeants avaient une évaluation de la volatilité des portefeuilles spécialisés d'actions et de revenus fixes une fois par mois. Au cours de 2009, le calcul de la VaR a commencé à être disponible quotidiennement.

Qui plus est, le degré de confiance du calcul de la VaR s'élève à 99%, contre 84% auparavant, ce qui permet de «prendre en compte une partie des événements extrêmes qui n'étaient pas considérés par le passé».

«La Caisse a mis en oeuvre un grand nombre de mesures pour réduire le risque actif de ses portefeuilles spécialisés, notamment la réduction importante du levier dans les investissements immobiliers et les placements privés, l'abandon de produits dérivés complexes, le passage à la gestion indicielle sur une partie des activités», est-il écrit dans le rapport annuel de la Caisse

Seul point sombre au tableau: les papiers commerciaux PCAA (rebaptisés BTAA), que conserve toujours la Caisse, contribuent pour 11,8% au risque absolu et 47,5% au risque actif.