Les consommateurs québécois ont bel et bien retrouvé leur niveau de confiance d'avant la crise financière et la récession, selon un sondage du Conseil québécois du commerce de détail.

Toutefois, ils se disent encore hésitants à rehausser leurs dépenses aux niveaux antérieurs à cette période de tumultes financiers et économiques d'une rare ampleur.

Selon le sondage, les intentions des consommateurs québécois d'effectuer des achats importants au cours des prochains mois, même rehaussées par rapport à la déprime de l'an dernier, demeurent inférieures au niveau d'il y a deux ans. «Les consommateurs québécois ont retrouvé un bon niveau de confiance. Leurs intentions d'achat se redressent, mais pas encore au niveau d'avant la crise», a résumé Gaston Lafleur, président du Conseil du commerce de détail.

Les résultats de ce sondage semestriel ont été présentés hier en ouverture du congrès annuel du Conseil, qui réunit quelque 500 dirigeants et analystes du secteur québécois du commerce de détail dans un grand hôtel du centre-ville de Montréal.

«Les détaillants reviennent d'une période difficile. Ils cherchent de nouvelles idées afin, notamment, de mieux saisir le comportement des consommateurs», selon M. Lafleur.

Selon le sondage du Conseil, «l'indice de confiance des consommateurs québécois» cotait récemment à 105 points. Il s'agit de la deuxième marque la plus élevée de cet indice en six ans d'existence.

La marque record - à 114 points - avait été mesurée l'automne dernier. Cependant, cette marque record est survenue après un vif rebond du niveau le plus déprimé - à 81 points - atteint il y a un an. C'était après des mois de grave crise financière et un début de récession en Amérique du Nord. Quant aux intentions d'achats importants des consommateurs québécois au cours des prochains mois, c'est dans la catégorie des meubles et électroménagers que le redressement s'annonce le plus notable, selon le sondage du Conseil.

Il faut dire que ce créneau du marché de consommation a été durement éprouvé depuis deux ans. Le sondage suggère donc que les consommateurs québécois envisageraient d'effectuer bientôt des achats importants qu'ils avaient préféré reporter durant la crise financière et la récession.

En contrepartie, pour la première fois en plusieurs années, l'achat d'une automobile n'occupe plus le premier rang des intentions d'achats importants au cours des prochains mois parmi les consommateurs québécois.

Au congrès annuel des détaillants, le programme d'aujourd'hui comprend notamment une table ronde d'économistes et d'analystes sur les perspectives économiques du commerce de détail.

Selon une analyse récente du Conseil, les ventes devraient grimper d'environ 2% au Québec en 2010 par rapport à l'an dernier, qui avait vu la première baisse à ce chapitre depuis 14 ans.