Dix mois après que l'opposition eut réclamé pour la première fois une enquête publique pour faire la lumière sur la corruption dans le milieu de la construction, le Conseil du patronat du Québec n'a toujours pas de position officielle sur la tenue d'une telle enquête. «On n'a pas pris position», a confirmé hier à La Presse Affaires Yves-Thomas Dorval, président du Conseil du patronat du Québec.

Le Conseil du patronat a interrogé ses membres au sujet des problèmes du milieu de la construction par l'entremise d'un sondage, mais ne leur a pas posé de question sur la pertinence de tenir une enquête publique.

«La question d'une commission... Il y a beaucoup de débats politiques et médiatiques autour de ça. Mais une commission, ça ne règle rien. C'est l'action qui règle les choses», a tout de même commenté M. Dorval.

«Au niveau politique, au niveau médiatique, c'est sûr que les gens voudraient avoir une commission. Mais, dans tout ça, il y a, vous m'excuserez l'expression, un peu de voyeurisme. Les gens aiment ça voir les choses et en entendre parler. Mais, dans la réalité, ce que les chefs d'entreprise disent, c'est: nous, on veut de l'action et des résultats», a-t-il ajouté.