Le party de Noël des employés de la Caisse de dépôt et placement du Québec n'a pas coûté 56 000$, mais bien près de 100 000$, soit 200$ environ par personne.

Le porte-parole de la CDP, Maxime Chagnon, a précisé hier que la facture de 56 099,31$ pour la fête qui a eu lieu à l'ex-gare Windsor, en décembre dernier, ne reflète qu'un tableau partiel des coûts. Le club social des employés a versé presque autant, ce qui porte la facture des festivités à un peu moins de 100 000$, a-t-il reconnu.Habituellement, la Caisse paie cette fête à parts égales avec le club social. Mais cette année, à cause des nombreux départs et arrivées, la direction a décidé de verser davantage.

En 2008, l'année où la caisse avait perdu 40 milliards de dollars, la fête de Noël avait coûté plus que les 46 000$ déclarés par la Caisse à la suite de demandes d'accès à l'information formulées par l'Action démocratique du Québec et l'Association des retraités du secteur public. Il faudrait doubler ce chiffre à 92 000$ pour avoir une bonne idée de la fête qui a eu lieu à la fin de l'année «de la tempête parfaite» sur les marchés financiers.

Pour l'adéquiste François Bonnardel, ces aveux sont inacceptables. Le message du premier ministre Charest aux gestionnaires de la Caisse devrait être aussi limpide qu'immédiat: «La fête est terminée.»

Aux yeux du député de Shefford, le grand patron de la Caisse, Michael Sabia, a raté une belle occasion de démontrer aux contribuables qu'il avait à coeur la santé financière du «bas de laine» des Québécois.

«Après tous les déboires de la Caisse, ses rendements désastreux et les primes de départ scandaleuses, il est inacceptable de voir cette institution piger une fois de plus dans les poches des Québécois», a déclaré le député adéquiste de Shefford. La facture d'alcool payée par la CDP pour la fête de Noël dernier frôle les 10 000$ - encore là, un peu plus seulement de la moitié des frais engagés. «Lorsque la Caisse boit autant, ce sont les Québécois qui se retrouvent avec un mal de tête», a dit l'adéquiste.