Autre signe que la Caisse de dépôt cherche à élargir ses horizons, l'institution financière est à la recherche d'un économiste de haut vol, qui pourra prendre position publiquement sur les sujets de l'heure.

La nouvelle direction pilotée par Michael Sabia a confié à une firme de chasseurs de têtes un mandat de recherche mondial pour trouver cette perle rare.

Le poste d'économiste en chef de la Caisse est vacant depuis le départ de Luc Vallée, il y a plus d'un an, soit depuis septembre 2008. M. Vallée, qui était aussi vice-président de la Caisse, n'avait pas été remplacé.

Le porte-parole de la Caisse, Maxime Chagnon, a confirmé que la Caisse était à la recherche d'un économiste en chef «ou l'équivalent», mais il n'a pas voulu en dire plus. «C'est de la régie interne et on ne donnera pas d'autres détails», a-t-il dit.

Selon les informations obtenues par La Presse Affaires, la Caisse recherche une personne prête à jouer un rôle public, un peu comme le font les économistes en chef des grandes banques. Ce n'était pas le mandat de Luc Vallée, dont la contribution publique était essentiellement une publication annuelle sur les perspectives économiques mondiales.

C'est la firme de chasseurs de têtes Spencer Stuart, ayant des antennes partout dans le monde, qui a reçu le mandat de trouver le prochain économiste en chef de la Caisse. Les bureaux de la firme à New York, Paris et Singapour sont notamment mis à contribution dans cette recherche.

L'embauche d'un économiste en chef plus visible est un signe de plus de la volonté d'ouverture de Michael Sabia, qui a succédé à Richard Guay et à Henri-Paul Rousseau en mars 2009, en pleine crise à la Caisse de dépôt.

Depuis son arrivée, M. Sabia est allé chercher son bras droit en France, en la personne de Roland Lescure. L'ancien directeur général adjoint de Groupama Asset management est devenu premier vice-président et chef des placements de la Caisse de dépôt.

La nouvelle direction de la Caisse a aussi décidé de faire preuve de plus de transparence, en publiant un bilan de ses activités à mi-chemin de son exercice financier, une première dans l'histoire de l'institution financière.