La Sûreté du Québec (SQ) affirme que le recrutement des enquêteurs pour former les nouvelles escouades devant s'attaquer aux crimes économiques n'est pas plus difficile que celui consacré à d'autres postes offerts selon le porte-parole du corps policier, le lieutenant François Doré.

Mardi, Jean-Guy Dagenais, président de l'Association des policiers provinciaux, soutenait qu'on n'avait trouvé qu'environ la moitié des enquêteurs requis en raison, principalement, des inconvénients de travailler à Montréal. Il précisait que les problèmes de circulation automobile et les frais inhérents au stationnement à Montréal pouvaient rebuter certains bons enquêteurs qui oeuvrent présentement en régions périphériques ou ailleurs au Québec, même si le défi qu'offrent ces escouades est intéressant.

Le quartier général de la SQ est situé sur la rue Parthenais, au centre-ville de Montréal.

Mercredi, le lieutenant Doré soutient qu'environ 50% de la quarantaine d'enquêteurs à être affectés aux nouvelles escouades sont déjà à l'oeuvre sur le terrain, en plus des quelque 60 autres déjà identifiés à l'escouade des crimes économiques.

Le lieutenant Doré affirme qu'aucune difficulté particulière de recrutement n'est à déplorer et que le processus accéléré, mené de front avec l'Association des policiers provinciaux, peut impliquer un deuxième ou un troisième affichage, ce qui n'est pas exceptionnel, selon lui. Il souligne que la SQ doit prendre le temps de choisir les meilleurs enquêteurs disponibles.

Quant aux arguments de Gean-Guy Dagenais sur les inconvénients montréalais de vivre chaque jour la congestion routière et l'imposition de frais de stationnement, le lieutenant Doré les balaie du revers de la main.

Pour leur part, les enquêteurs du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) ne peuvent faire partie des escouades puisque le recrutement est limité aux policiers de la Sûreté du Québec, ce qui déçoit le président de la Fraternité des policiers de Montréal, Yves Francoeur. Il assure que les enquêteurs de Montréal feraient preuve d'indépendance s'ils devaient se pencher sur de présumées malversations de l'administration de l'Hôtel de Ville.

M.Francoeur continue de réclamer une enquête publique sur les nombreuses allégations qui entourent le monde de la construction et la présumée implication de politiciens.

À la mi-septembre, le gouvernement du Québec a annoncé la création de deux escouades spécialisées dans la lutte à la criminalité économique.  Une équipe mixte de lutte contre les fraudes financières a été mise sur pied. De plus le gouvernement a indiqué qu'il intensifierait la lutte policière à la malversation et la corruption en ajoutant des effectifs à la division des crimes économiques de la SQ.

Les gens ayant des doutes sur la légalité et la légitimité de certaines activités économiques peuvent composer le numéro de téléphone 1-888-444-1701. Le lieutenant Doré assure que les nouveaux enquêteurs en poste épluchent déjà les informations transmises par ce service téléphonique.

L'Autorité des marchés financiers (AMF) a quant à elle eu le mandat d'effectuer une cyber-surveillance continue afin de démasquer les conseillers financiers qui opèrent illégalement.